Cette semaine, on vous propose la 2e partie de notre article sur la non-monogamie éthique! Lisez la première partie ici!
Bonne lecture!

Si ce type de relation semble compliqué, il est simplement important de comprendre que toutes ces relations simultanées ont du mérite. Bien sûr, leurs dynamiques varient, mais la non-monogamie éthique vise à déconstruire l’idée selon laquelle une hiérarchie romantique devrait primer. Quand on provient d’un parcours de vie monogame, il peut être difficile de concevoir qu’à travers toutes ces relations, il n’y ait pas un ou une partenaire « préféré.e ». Il est pourtant ici question de s’accorder la liberté de chercher différentes relations pour combler différents besoins romantiques et sexuels. Y avez-vous déjà songé? C’est peut-être un peu irréaliste, au fond, de croire qu’un.e seul.e partenaire puisse correspondre à toutes les dimensions de notre personne.

Alors que de nombreux couples monogames sont tout de même satisfaits de leur relation – et c’est tant mieux – les individus polyamoureux vous diront que pour eux, chaque partenaire est aimé.e et valorisé.e pour ce qu’iel est. Chacune des relations comprend ses propres qualités, de sorte à enrichir la vie d’amour et d’expériences. Différentes connexions permettent ainsi d’assouvir différents besoins, et la valeur de celles-ci ne devrait pas être mesurée ou comparée.

N’est-ce pas *trop* compliqué?

À cela, je vous réponds que toute relation humaine l’est à sa façon. C’est pour cela, d’ailleurs, qu’on parle d’éthique, parce que ces approches relationnelles reposent sur la transparence et le consentement de tous les partis impliqués. Elles fonctionnent grâce à des ententes élaborées, sortes de balises servant à assurer le respect des besoins et des limites de chacun.e. Elles font ainsi appel à des outils et des habiletés centrales, telles que la communication continue et l’introspection. Du même souffle, ces styles relationnels célèbrent l’autonomie, la responsabilité et la considération. Vraiment, la non-monogamie éthique rayonne par ses intentions de bienveillance et d’équité.

 

À contre-courant des normes et des conceptions populaires, le polyamour s’impose donc comme un rappel de prendre en charge nos sentiments et nos relations, et de les sculpter au reflet de notre authenticité. Il nous offre l’opportunité de nous émanciper des idées préconçues sur ce que l’amour devrait être et ça, à mon humble avis, c’est un empowerment duquel on pourrait toustes s’inspirer.

 

– Ce texte a été rédigé par une étudiante au baccalauréat en sexologie.

 

 

*** À noter : L’appellation non-monogamie éthique est généralement la plus utilisée et revendiquée par la communauté. Il importe cependant d’utiliser ce terme en ayant conscience du fait que la non-monogamie est une pratique historique, que l’on retrouve d’hier à aujourd’hui chez plusieurs cultures du monde et chez certaines nations autochtones. De déclarer, aujourd’hui, que notre forme moderne de non-monogamie est éthique, efface bien souvent les pratiques et les intentions des autres cultures et des groupes marginalisés encore existants. Ces pratiques sont pourtant éthiques à leur manière et sont porteuses d’un sens intime, symbolique et communautaire très important, même si ces groupes n’usent pas des mêmes concepts pour nommer ce phénomène. En ce sens, pour éviter l’ethnocentrisme, il est important de se remémorer les origines et les héritages culturels vastes de la non-monogamie.