Ô St-Jean-Baptiste, remplis-moi de ta magie!
J’ai toujours su que j’aimais les hommes, mais c’est il y a quelques mois que je me suis ouvert au monde. Au départ, je n’avais pas vraiment envie de partager mon orientation avec qui que ce soit et puis j’admets que je n’en voyais pas tellement l’intérêt… Mais là, c’est juin, mois des fiertés, en plus d’être la St-Jean-Baptiste aujourd’hui.
Go big or go home, comme ils disent!
Par la porte ouverte de mon balcon, j’entends les chansons de Paul Piché, Robert Charlebois, les Cowboys Fringants et autres figures emblématiques du Québec qui retentissent des radios de voiture qui passent sur ma rue. Il fait chaud, le soleil est déjà haut perché dans le ciel. C’est une parfaite journée d’été et ce soir, ce sera la fête!
Ça fait des années que je ne suis pas allé au spectacle de la Fête nationale au parc Maisonneuve, mais cette année, on m’a convaincu d’y assister. J’enfile donc des sous-vêtements de circonstance, coiffe mes cheveux bouclés et m’assure que le résultat est celui escompté. Mes pectoraux saillent sous mon t-shirt blanc qui offre un beau contraste avec ma peau bronzée. Le tout agencé avec un jean foncé et une manucure bleue pour être dans le thème.
Je regarde l’heure : deux minutes avant le départ.
Un petit shooter de tequila; c’est jour de fête! Puis, une dernière inspection dans le miroir. Je me trouve beau; beau et confiant.
Il ne faut pas oublier la touche finale : l’odeur. Je m’empare de mon petit roll-on infusé aux phéromones et en applique au niveau de ma poitrine et des mes poignets. On ne sait jamais, je pourrais rencontrer l’homme de ma vie, ce soir.
***
Le soleil baigne la foule dans sa lumière dorée. Le ciel qui plus tôt était bleu s’est maintenant vêtu de rose orangé. Le spectacle va bientôt débuter et nous en sommes déjà à quelques bières. Les gens se saluent, sans se connaître, parce que ce soir ils ne font qu’un : ils sont le Québec. Ils sont ivres et heureux.
***
Les artistes émergents comme nos vieux favoris s’enchaînent sur la scène tandis que nos hanches se délient. C’est alors qu’une main frôle la mienne. Je remonte celle-ci jusqu’à en arriver à une paire d’yeux aussi bleus que nos fleurs de lys. Il me sourit et me demande s’il peut rester avec moi. Après une seconde d’hésitation parce que je ne suis pas seul, j’accepte.
Si la St-Jean m’offre de la magie, acceptons la magie!
Le spectacle se poursuit et ce qui était un simple frôlement est rapidement passé à une danse, une main sur la hanche, des caresses, des baisers dans le cou…
J’ai décidé de me laisser porter par l’esprit de la Fête nationale. Cette ivresse qui n’est plus seulement causée par l’alcool, mais par l’excitation de la nouveauté.
La barbe de l’homme me chatouille tandis qu’il embrasse mon cou à nouveau. Ma main droite commence par se poser sur sa nuque, mais je la laisse descendre…
Plus bas…
Encore un peu…
Jusqu’à ce que j’arrive à sa taille. Comme pour m’encourager, il dépose un autre baiser piquant, mais ses lèvres sont d’une douceur incroyable. Mes doigts découvrent le renflement de son short ajusté.
Il semble déjà très dur. Bientôt, je pourrai difficilement dissimuler ma propre érection.
Je me tourne vers lui et appuie mon membre contre le sien, alors que nos bouches se rencontrent pour la première fois. Je mordille sa lèvre inférieure et de ses mains, il me presse un peu plus fort contre lui.
Je lève les yeux et constate que la foule est complètement absorbée par le spectacle, personne ne nous remarque.
C’est le moment parfait pour s’éclipser sous le ciel qui vibre aux couleurs du drapeau québécois.
Main dans la main, on se dirige vers la partie sombre du parc Maisonneuve. Bien que l’on puisse encore entendre la musique résonner entre les arbres, il y a un certain silence ambiant qui règne. Nous croisons quelques âmes qui cherchent à retrouver leurs amis après un petit tour aux toilettes, mais personne d’autre.
La nuit est bien installée et le parc baigne dans la noirceur. Il me tire près d’un gros sapin, à l’abri des possibles regards indiscrets. Immédiatement, il recommence à m’embrasser, défait mon pantalon et lèche sa main avant de la glisser dans ma culotte.
Il empoigne mon membre, durci, et entame un léger va-et-vient; il me veut à ma pleine expansion. À chacun de ses mouvements, je me sens grossir de plus en plus et j’ai envie de découvrir à mon tour, ce qui ce qui cache sous son short.
Je me place à genoux face à lui et libère la bête. Il a une queue large et massive, une lourdeur que je m’empresse d’engloutir. Il gémit. Il glisse ses doigts dans ma chevelure bouclée et presse ma tête vers son sexe; il cogne au fond de ma gorge. Je le ressors doucement, au complet.
« Couche-toi sur la table à pique-nique », je lui ordonne.
Il esquisse un sourire et s’étend sur le dos, en massant son membre sur lequel je crache. Je me penche et lui écarte les fesses. Je lèche son anus, en y entrant la pointe de ma langue. Je le mouille le plus possible. Puis, je remonte pour aller lécher ses testicules, tout en massant son périnée. Mon barbu veut que je le pénètre.
J’en ai envie, mais j’ai envie de me faire sucer par ses douces lèvres. Je fais le tour de la table pour me mettre à la hauteur de celles-ci et il m’aspire au complet, d’un coup. Sa barbe chatouille mon membre, tandis qu’il suce mon gland avec appétit.
Je sens que je pourrais jouir tout de suite.
Je me retiens et l’arrête.
« Touche-toi »
Il commence à se masturber, lentement, puis de plus en plus vite.
Je frotte mon gland contre son anus, sans le pénétrer. J’ai envie que l’on explose ensemble.
Sa respiration s’accélère.
J’empoigne ses fesses et entre en lui. Wow. Enfin.
Ma queue est bien à l’étroit, ce qui ne fait qu’augmenter mon degré d’excitation. Je le baise, encore et encore.
Nous oublions que nous sommes au parc, gémissant tout deux de plaisir sans gêne.
Au moment où je le remplis de ma semence, je vois qu’il va éjaculer à son tour : j’approche ma bouche de sa verge et m’abreuve de son liquide laiteux.
À ce moment-là, je me suis dit qu’il existait vraiment une magie de la St-Jean-Baptiste!
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