Cette semaine, on vous propose un article en deux parties sur la non-monogamie éthique écrit par une étudiante au baccalauréat en sexologie. Bonne lecture!
Alors, vous avez récemment rencontré quelqu’un se disant polyamoureux.euse? Voici votre petit guide pour mieux comprendre ce phénomène controversé, mais qui a pourtant le potentiel de nous en apprendre énormément sur l’amour et les relations.
Le polyamour, qu’est-ce que c’est?
Contrairement aux couples ouverts, où l’objectif premier est souvent la recherche d’interactions sexuelles en dehors du couple existant, le polyamour met davantage l’accent sur le fait de tisser des liens romantiques (et sexuels) avec plusieurs partenaires et ce, de manière simultanée.
Il se décrit parfois comme une pratique, une philosophie et même une orientation. Chose certaine, il s’agit d’un style de relation qui s’apprend, se construit et qui fait partie intégrante de l’identité de ces individus. Après tout, croire en ces fondements implique de s’engager dans des valeurs et des convictions relationnelles précises, donnant aussi place à des luttes pour la reconnaissance sociale et les droits légaux accordés aux couples monogames.
Petite parenthèse historique
Le terrain polyamoureux est fortement queer, neurodivergeant et populaire auprès des sexualités BDSM (bondage, discipline, soumission, domination). À cet effet, on peut aussi utiliser le terme parapluie « non-monogamie éthique » afin d’imager le vaste bassin de réalités polyamoureuses.
Ce que le polyamour n’est pas
Voyez-vous, le polyamour se distingue de la polygamie, dans la mesure où cette dernière se déroule dans un contexte conjugal et ethnoculturel. La non-monogamie éthique n’est donc pas régie par un cadre religieux, mais elle vient toutefois avec son propre lot de codes à respecter.
Alors que le « trouple » (triad) est la configuration polyamoureuse la plus représentée parmi la culture populaire, soit trois individus formant une même relation où les trois partenaires sont amoureux.ses des un.e.s et des autres, il existe en fait un riche éventail de nuances et de configurations relationnelles.
Trop abstrait?
Prenons l’exemple d’une personne A et B en relation polyamoureuse : simultanément, la personne A partage une autre relation avec une personne C, alors que la personne B fréquente de son côté une personne D et peut-être même une personne E. Dans ce scénario, ce groupe d’individus forment un « polycule » : elles ne sont pas toutes en relation amoureuse, mais elles ont des partenaires communs et même peut-être des partenaires à l’extérieur de ce groupe. La non-monogamie éthique est un continuum et chaque personne qui y prend part a le pouvoir de configurer ses relations comme elle l’entend : c’est une question d’auto-identification à telle ou telle autre formule relationnelle.
Retrouvez la partie 2 sur notre blog la semaine prochaine!
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