Quand j’étais petite, chaque Noël, l’associé de mon père avait l’habitude de couler sa main dans le bas de mon dos lorsqu’il me disait, en me pinçant une joue, combien j’avais grandi.
Alex répétait systématiquement ce geste lorsqu’il me saluait et franchement, ça me donnait envie de gerber. La crinière dans un vent semblant ne souffler que pour lui, il déambulait dans le bar sous les regards gorgés de désirs des post-adolescentes sans expériences attablées dans la section lounge; et s’arrêtait devant moi pour me frôler le cul ainsi, comme innocemment, alors qu’il griffait ma joue avec sa barbe. C’était toujours pareil. Je sentais les petits points de pression que formaient ses doigts me glisser sur les reins et s’agglomérer dangereusement au-dessus de ma fente, en me laissant frissonnante d’une dégoutante anticipation.
Je ne tolérais ce douloureux contact qu’Alex m’imposait que pour une seule raison : je crois qu’il faut savoir garder près de soi ses ennemis. Et je considère véritablement Alex comme mon pire ennemi. Mais toutes ces pensées me paraissaient, dans l’instant, inopportunes et me déconcentraient alors que j’essayais de jouir, à califourchon sur un Andrew un peu quelconque s’adonnant à reproduire ce geste qui justement m’horripilait.
J’ai dû me cambrer sous la surprise et Andrew, les mains glissantes de lubrifiant, en profita alors pour prolonger son mouvement et m’enfoncer son large majeur dans l’anus. Ça par contre, j’aimais bien. Je le sentais presser la mince paroi de peau séparant mes deux orifices, à l’intérieur, et je bougeais plus fort sur sa queue pour qu’il puisse bien la sentir remuer contre son doigt. J’ai recommencé à avoir chaud. La queue d’Andrew était bonne. Je la sentais durcir. Les reflux de sang créaient des spasmes qui me cognaient l’intérieur de plus en plus violemment. Il allait jouir. J’ai agrippé son membre et je l’ai frotté durement contre les parois de ma chatte. J’y étais presque moi aussi. Je sentais la vague de chaleur me parcourir le ventre. À chaque coup de bite mes lèvres bavaient et rougissaient davantage. Le barrage en moi a cédé d’un coup en inondant le ventre blême d’Andrew, qui entreprit alors de se masturber frénétiquement jusqu’à venir mêler son foutre au mien. Penchée sur lui, j’ai passé le bout du doigt sur la dernière goutte de sperme en admirant l’énorme gland écarlate frémir encore longtemps avant de se détendre. Andrew sentait bon. Sa sueur avait l’odeur forte de déroutes enchaînées avec expertise et je me disais, en reniflant ses aisselles, que j’allais probablement lui demander son numéro.
C’est alors que, comme un mauvais sort jeté sur moi par analogie, mon portable a sonné de cette sonnerie horrible signifiant le rappel à l’ordre.
– Répond pas.
M’as dit Andrew, en promenant ses grosses mains rugueuses sur mes mamelons encore durs. Sa queue recommençait à s’agiter et je me suis dit que vraiment, au final, ce gars valait le détour. Je lui ai donné mon plus beau sourire en guise de prix de consolation. Je savais que je répondrais à Alex.
© Sarah G. Vous pouvez lire tous les textes publiés sur ce site, sous réserve d’en faire un usage exclusivement personnel ou selon le droit habituel de citation.
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