Mon compagnon est chatouilleux. Je le pinçouille à l’intérieur des cuisses ou juste sous les fesses et ça le fait rire. Il rit tellement, des fois, il manque d’air pour me dire d’arrêter! Plus il rit, plus je le chatouille. C’est tellement drôle de le voir se tortiller et de le savoir à la merci de mes petits doigts. Puis tout s’arrête sec quand, d’un coup, il se retourne et me dit « Eille, arrête. » … Maudit air bête. Il avait juste à le dire qu’il aimait pas ça, au lieu de rire à gorge déployée.
Un safeword, ça sert exactement à ça.
C’est essentiel pour délimiter l’espace de jeu; parce que des fois, « non, stop, arrête », ça fait partie du jeu.
C’est entre autres l’univers BDSM qui nous transmet modestement cette pratique. Malgré leurs allures de durs à cuire qui aiment souffrir, les adeptes de BDSM sont très respectueux du consentement et des limites de leurs partenaires. C’est essentiel pour une pratique saine. Dans un donjon, par exemple, deux partis vont discuter d’une feuille de route, d’un code de conduite, et vont se communiquer leur safeword pour signaler que la limite a été atteinte, voire dépassée.
C’est quoi, au juste un safeword? C’est un terme, un mot, un code convenu pour arrêter un comportement ou un geste qui dépasse les limites du jeu. On donne souvent comme exemple « ananas », puisque c’est un mot qui ne risque pas de se retrouver par hasard dans une discussion d’ébats sexuels. Contrairement, par exemple, à « stop, non, arrête ». Concrètement, un le safeword met un terme complet et immédiat; ce qui pourrait donner ceci
« Vas-y doucement, je vais te guider… Oui, oui, non… ok, continue, oui, stop!
Ok, continue… oh-euh… non, non. Safeword! »
L’usage d’un safeword vise à enlever toute possibilité de malentendu ou des arrêts fréquents non désirés.
En somme, le safeword assure la bonne entente et encadre le consentement mutuel à des gestes ou actions sexuels. Il protège les deux partis et vise la sécurité tant physique que psychologique.
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